Guillaume Marie crée une chorale de pleureurs et de pleureuses, rassemblant amateurs et amatrices, pour explorer les fonctions somatiques et symboliques de cette pratique, loin de toute psychologie. Leur objectif est de transcender la peine et la douleur d’autrui. Cette action, comme nous le rappelle Georges Didi-Huberman, représente un paradoxe : bien qu’iels ne parviennent pas à « faire face », iels persistent à transformer le monde à travers leurs propres réponses gestuelles et corporelles, amorçant ainsi une métamorphose dans leur champ d’immanence. En unissant leurs voix dans cette démarche collective, les participants et les participantes s’engagent à traverser ensemble une diversité d’émotions et à ouvrir la voie vers une transformation personnelle et sociale, où le pouvoir de l’expression émotionnelle devient une force transformatrice.